Constitution de la Fondation arboRise

fondation arboRise foundation

Le comité a mis en oeuvre la transformation de l’association arboRise en une fondation d’utilité publique, suite à la décision de l’Assemblée Générale du 12 décembre 2022. La fondation arboRise poursuit exactement les mêmes buts que l’association:

  • Lutter contre le réchauffement climatique par la reforestation [1] en accord avec les Objectifs de Développement Durable 13 et 15 des Nations Unies.
  • Expérimenter des méthodes de reforestation naturelle qui renforcent la biodiversité et partager les résultats de ces expériences [2]
  • Intéresser les populations locales à la reforestation et valoriser leur patrimoine forestier [3]
  • Sensibiliser les populations des pays à hauts revenus à l’utilité de la reforestation comme moyen de lutte contre le réchauffement climatique [4]

La fondation ne poursuit aucun but économique et ne vise pas la recherche de profit.

Les campagnes de reforestation de la fondation sont mises en œuvre dans les pays situés au sud de l’Afrique de l’Ouest (notamment Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin) dans le but de créer un corridor de faune et de flore reliant, par des agroforêts, les parcs naturels de ces pays. La région initiale, à partir de laquelle la bande reboisée sera progressivement étendue, est constituée par les sous-préfectures de Linko, Damaro et Konsankoro dans la Préfecture de Kérouané en République de Guinée.

  1. [1] Pour maximiser les surfaces reboisées, l’approche de la fondation arboRise est « low-tech » et « low-cost ».
  2. [2] L’intention de la fondation arboRise est que d’autres acteurs de la reforestation puissent ainsi diminuer leurs coûts par hectare et maximiser les surfaces reboisées.
  3. [3] La majeure partie des revenus issus des crédits-carbone doit revenir aux communautés locales.  
  4. [4] Les activités de sensibilisation sont subsidiaires aux trois buts précédents et ne doivent pas engager plus de 5% des ressources de la fondation.

Les autorités fiscales du Canton de Vaud ont validé l’utilité publique de la fondation arboRise, qui est ainsi exemptée de l’impôt sur les sociétés. Les donations à la fondation bénéficient également de l’exemption fiscale.

Etant active à l’étranger, la fondation arboRise est soumise au contrôle de l’Autorité Fédérale de Surveillance des Fondations. Selon toute probabilité arboRise sera amenée à gérer des flux financiers importants, il est donc nécessaire de garantir que ces ressources sont utilisées à bon escient. L’autorité fédérale de surveillance des fondation vérifiera que ses fonds sont utilisés selon les buts statutaires (un tel contrôle n’aurait pas été obligatoire pour l’association).

La fondation arboRise est désormais inscrite au Registre du Commerce du Canton de Vaud sous le numéro CHE-210.113.196.

Ce cadre légal offre une sécurité et une stabilité accrue pour nos partenaires et bailleurs. C’est essentiel, car pour garantir la pérennité de nos activités de reboisement nous allons nouer des relations durables, sur plusieurs décennies, avec nos futurs bailleurs. Il faut de la stabilité pour œuvrer dans la continuité.

Le Conseil de la Fondation arboRise dispose de compétences diversifiées et pertinentes pour remplir les objectifs statutaires:

  • Eric Bettens, conseiller communal de la ville de Lausanne (les Vert.e.s) et membre de la commission des finances, facilitera les travaux du conseil en tant que Président du conseil de fondation
  • Mariame Camara, ancienne vice-présidente du comité de l’association, originaire de la Préfecture de Kérouané en Guinée, apportera ses connaissances de la société guinéenne et du contexte local
  • Laurent Douek, ancien membre actif du comité de l’association, membre du conseil de la Swiss Philanthropy Foundation, mettra à disposition du conseil son vaste réseau et ses compétences dans le domaine de la gouvernance de fondations
  • Anne Giger Dray, spécialiste de la gestion durable des ressources renouvelable à l’ETHZ, fera bénéficier le conseil des enseignements issus de projets de recherche (changements d’utilisation des terres, moyens de subsistance, durabilité, gouvernance et gestion participative)
  • Alice de Benoît, conseillère communale de la ville de Lausanne (Vert’libéraux) et juriste, appuiera le conseil dans le domaine juridique et favorisera les collaborations transversales
  • John Pannell, Professeur en Evolution végétale à l’UNIL, contribuera à la robustesse scientifique des expérimentations menées par arboRise.

Le conseil de fondation s’est réuni le 6 mars 2023 pour définir son mode opératoire.

Quant à Philippe Nicod, fondateur d’arboRise, il poursuivra son engagement bénévole comme directeur de la fondation jusqu’à ce que celle-ci dispose de ressources suffisantes pour rémunérer la personne qui lui succédera.

Formation en dendrométrie

dendrométrie 4

Notre partenaire South Pole a apporté ses compétences techniques dans le cadre d’une formation en dendrométrie de l’équipe de GUIDRE:

  • Choix aléatoire des terrains de mesures
  • Etablissement de placettes de 25m x 25m pour mesurer la biomasse des arbres:
    • Mesure du diamètre des arbres à hauteur de poitrine
    • Mesure de la hauteur à l’aide de clinomètres
    • Calcul de la biomasse en fonction de la densité du bois de chaque espèce
    • Adaptation de la taille de la placette selon la déclivité du terrain
  • Etablissement de placettes de 3m x 3m pour comptabiliser la biomasse existante de la végétation arbustive
  • Etablissement de placettes de 1m x 1m pour comptabiliser la biomasse existante de la végétation herbacée

dendrométrie 3 dendrométrie 1 dendrométrie 0

Trois notions essentielles ont été abordées lors de ces formations:

Eligibilité: un terrain n’est éligible pour un projet carbone que lorsque les forêts y ont été coupées il y a plus de 10 ans. Une forêt est une zone de plus d’un demi-hectare dont les arbres atteignent plus de 5 mètres. Pour vérifier l’éligibilité on recourt à des images satellite historiques (Google Earth, Landsat, etc.). Lors de nos visites sur le terrain nous avons constaté que certaines zones déboisées de nos jours, apparaissent comme des forêts sur certaines images satellites actuelles, et vice-versa. Il est donc important de bien choisir la source satellitaire et d’apprendre à interpréter correctement ces images, et surtout les images satellite d’il y a 10 ans. Notre partenaire South Pole se chargera de cette analyse pour ensuite fournir à GUIDRE des cartes d’éligibilité. Ces dernières serviront à identifier immédiatement, lors des visites des terrains avec les propriétaires, les terrains inéligibles (ou qui ne seront éligibles que dans quelques années). Lors de l’identification des nouveaux terrains, les superviseurs de GUIDRE veilleront également à ne pas inclure les parties de forêts existantes ou encore les sols cuirassés, sur lesquels la végétation s’établit difficilement.

dendrométrie 7 dendrométrie 2

Baseline: La biomasse existante sur les terrains ne pourra évidemment pas être comptée dans le calcul du carbone absorbé grâce au projet arboRise (notion d’additionalité). C’est pourquoi il est important de choisir les terrains les plus dépourvus d’arbres, d’arbustes et d’herbacées. Il sera également nécessaire de classifier les terrains choisis en fonction de leur couverture végétale pour constituer des strates statistiques de mesure. Ensuite nous procéderons à la mesure de la baseline, pour calculer le volume de biomasse à soustraire des Réductions d’Emissions du projet.

dendrométrie 5 dendrométrie 6

Mesures ex ante: les études scientifiques sur la croissance de la biomasse forestière sont nombreuses en Asie et en Amérique du Sud, mais rarissimes en Afrique de l’Ouest. Cela rend très approximatif l’estimation du potentiel de séquestration carbone d’un projet comme arboRise. Pour palier à ce manque de références scientifiques, nous allons identifier des zones mises en défens par les autorités il y a plusieurs années et sur lesquelles les arbres ont grandi. Mesurer la biomasse actuelle sur ces parcelles permettra de déduire la croissance annuelle moyenne de la biomasse et donc le potentiel de séquestration carbone du projet. Ici sur un terrain mis en défens il y a 23 ans, proche du village de Deyla:

ex ante 1 ex ante 2

L’équipe des trois partenaires a également visité 10 terrains reboisés en 2021 (pour mémoire : 5’000 boulettes de graines par hectare, semées sans poquets). Ces visites ont permis les constats suivants :

  • La très forte régénération naturelle complète les plants ensemencés en 2021. La densité de plants par hectare varie considérablement en fonction de la nature du sol et des feux. Les trois meilleurs terrains présentent une densité de 5000 tiges par hectare, les trois pires terrains ont une densité de 500 tiges par hectare
  • Les densités de biomasse observées concordent avec les mesures de biomasse par imagerie satellite infrarouge (NDVI). Les données satellitaires peuvent donc être utilisées pour cibler les visites sur les terrains.
  • Les plants semés en 2021 et épargnés par les feux atteignent une hauteur de 1,7m en moyenne
  • Sur 12 terrains visités, seuls 3 ont été touchés par les feux. La croissance des arbres est ralentie d’une année lorsqu’un terrain a été touché par le feu. Sur les trois terrains concernés, les plants mesurent environ 80cm.

Consultation des parties prenantes (3)

LSC MEDD photo de groupe

La consultation des parties prenantes s’est poursuivie à Conakry du 27 février au 1er mars. Les responsables du projet d’arboRise, GUIDRE et South Pole ont pu échanger avec le bureau d’étude environnemental Biotope Guinée, avec le représentant de L’IUCN pour la Guinée et le responsable du CECI.

La réunion la plus importante a eu lieu avec Mme Safiatou Diallo, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de la République de Guinée, et les membres de son cabinet: M. Karim Kourouma, Secrétaire Général, M. Aly Traoré, chef de cabinet, Mesdames Oumou Doumbouya et Adama Diabaté, responsables de Département de l’Atténuation du Risque Climatique, M. Mohamed Fofana, Directeur National des Eaux et Forêts et M. Pierre Lamah, Autorité National Désignée Guinée du Fond Vert pour le Climat. La consultation du MEDD était essentielle pour renforcer les liens de collaboration avec les autorités nationales du Gouvernement de la Transition. Elle avait été préparée en amont avec tous les services concernés, grâce à l’entremise de Mme Adama Diabaté.

 

Consultation du MEDD Présentation

LSC MEDD audience

ArboRise remercie ici vivement Son Excellence, Madame la Ministre, ainsi que les membres de son cabinet, pour l’attention témoignée à l’égard du projet et le souhait réitéré d’intensifier la collaboration. C’est en effet l’un des buts statutaires d’arboRise de partager les enseignements de ses expériences et nous ne manqueront pas de fournir aux autorités guinéennes le soutien désiré. Il s’agira premièrement de la part apportée par le projet arboRise aux Contributions Déterminées au niveau National, conformément aux Accords de Paris, deuxièmement la contribution d’arboRise en terme d’emplois verts et de superficie reboisée, et enfin les formations nécessaires à la Direction des Eaux et Forêts pour renforcer l’impact de ses programmes de reforestation.

C’est dans ce dernier but que les trois partenaires ont finalement rencontré personnellement Monsieur Pierre Lamah, en sa qualité de Point Focal du Fond Vert pour le Climat, pour le suivi de notre demande de soutien financier au Fond Vert.

Consultations des parties prenantes (2)

M. Bonnet à Forono

La consultation des parties prenantes s’est déroulée à merveille dans la sous-préfecture de Linko du mardi 21 février au samedi 4 mars 2023.

Mardi 21 février à la Préfecture de Kérouané, puis avec les autorités sous-préfectorales à Linko:

Consultation Préfecture Consultation Sous-Préfecture

Les 12 personnes de l’équipe des trois partenaires, arboRise, GUIDRE et South Pole, s’est ensuite rendue dans les villages de Linko, Forono, Booko, Diaradouni, Kissidou et Boidou. La consultation s’est chaque fois déroulée selon le même agenda:

  1. L’accueil des autorités du village, la bénédiction de la réunion et la documentation de la liste des participant.e.s
  2. La présentation du projet, à l’aide de deux Posters, par Philippe Nicod (directeur d’arboRise) avec la traduction en langue locale par Saidou Marega (directeur exécutif de GUIDRE). De petits exemplaires des posters étaient placés à proximité immédiate des participant.e.s pour faciliter la lecture
  3. Les questions de compréhension de l’assistance ainsi que les réactions spontanées
  4. Les discussions approfondies, en langue locale, sur les impacts et risques du projet dans plusieurs groupes-focus. Les groupes-focus des femmes étaient facilités par deux employées de GUIDRE.
  5. Les formulaires d’appréciation du projet et les explications de ce qu’il sera fait des enseignements de la consultation des parties prenantes

LSC BookoLSC PanneauxLSC Diaradouni Marega

LSC Linko   LSC Diaradouni femmes2

LSC Booko Femmes   LSC Booko Hommes

Comme on le voit sur ces images, la participation était très forte et très équilibrée en termes de genre, de classe d’âge et de degré d’engagement dans le projet. De nombreuses familles ont manifesté leur désir de rejoindre le projet et les manifestations de reconnaissance ont été nombreuses et touchantes.

Après avoir pu observer six consultations, les deux groupes de superviseur.euse.s se sont répartis les consultations dans les 20 villages restants, pendant que la direction du projet allait poursuivre les consultations à Conakry.

Agenda Consultation

Consultation des parties prenantes (1)

L’invitation à la consultation

Pour arboRise il est essentiel de comprendre l’impact local de nos activités de reboisement. C’est pour cela que nous menons régulièrement des enquêtes sur le terrain (exemple 1, exemple 2, exemple 3). Le processus de certification carbone du Gold Standard partageant cette même préoccupation, nous avons organisé une très large consultation des parties prenantes en février 2023. Cette consultation vise à

  • Informer sur les détails du projet et recevoir les commentaires de toute personne potentiellement touchée par le projet
  • Échanger des points de vue et des préoccupations de manière libre et transparente
  • Dialoguer autour des bénéfices, des impacts et des risques du projet
  • Établir un mécanisme de communication continue et de résolution de conflits
  • Créer les bases pour une collaboration étroite et durable

ArboRise et ses partenaires South Pole et GUIDRE ont identifié en amont les parties prenantes suivantes:

  • Les 250 familles-graines et les 250 familles-terrains des 26 villages participant au premier cycle de reforestation
  • Les autorités ainsi que toute la population des 26 villages, et les membres du Comité de Gestion Communautaire créé dans chaque village
  • Les autorités Préfectorales (Préfet, Secrétaire Général, Directeur préfectoral de l’environnement, chef de section des Eaux et Forêts, chef d’antenne d’OGUIB)
  • Les autorités sous-préfectorales (Sous-Préfet, Maire de la Commune Rurale de Linko, Vices-Maires, Secrétaire Général, Président de District, Imam de Linko, Sotikomo de Linko, Chef du Cantonnement Forestier de Linko)
  • Les autorités nationales du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (Ministre, Conseiller en charge du développement durable, Autorité Nationale Désignée Guinée – Fond Vert pour le Climat, Directeur National des Eaux et Forêts (DNEF), Responsable Aménagement du territoire, DNEF)
  • Les employé.e.s de notre partenaire GUIDRE
  • Experts et bureaux d’études: Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), WWF, FairTrade Africa, Biotope Guinée

Pour permettre à toutes les personnes intéressées de participer, plus de 700 lettres d’invitation personnalisées ont été envoyées 30 jours avant le début de la consultation, avec le soutien logistique essentiel de notre partenaire GUIDRE. Pour inclure également les personnes illettrées, l’invitation a été diffusée sur la radio locale de Kérouané pendant cinq jours matin et soir.

Pour que chaque invité.e. puisse se préparer, l’invitation contenait

  • la description du projet
  • les Objectifs de Développement Durable visés par le projet
    • ODD 4: Education de qualité
    • ODD 8: Travail décent
    • ODD 13: Action climatique
    • ODD 15: Vie sur terre (biodiversité)
  • tous les risques potentiels du projet selon les principes du Gold Standard, ainsi que les mesures prévues pour limiter chaque risque spécifique:
    • Principe 1. Les droits de l’homme
    • Principe 2. L’égalité entre les hommes et les femmes
    • Principe 3. Santé, sécurité et conditions de travail de la communauté
    • Principe 4.1 Sites du patrimoine culturel et historique
    • Principe 4.2 Expulsion et déplacement forcés
    • Principe 4.3 Régime foncier et autres droits
    • Principe 4.4 Populations autochtones
    • Principe 5. Corruption
    • Principe 6.1 Droits du travail
    • Principe 6.2 Conséquences économiques négatives
    • Principe 7.1 Émissions
    • Principe 7.2 Approvisionnement en énergie
    • Principe 8.1 Impact sur les schémas/écoulements naturels de l’eau
    • Principe 8.2 Érosion et/ou instabilité des masses d’eau
    • Principe 9.1 Modification du paysage et du sol
    • Principe 9.10 Zones à haute valeur de conservation et habitats critiques
    • Principe 9.11 Espèces menacées d’extinction
    • Principe 9.2 Vulnérabilité aux catastrophes naturelles
    • Principe 9.3 Ressources génétiques
    • Principe 9.4 Rejets de polluants
    • Principe 9.5 Déchets dangereux et non dangereux
    • Principe 9.6 Pesticides et engrais
    • Principe 9.7 Exploitation des forêts
    • Principe 9.8 Alimentation
    • Principe 9.9 Élevage

La bonne réception des invitations a été confirmée par des pointages:

Invitation Préfecture Invitation Diaradouni Invitations Borohila

Invitation Oussoudougou Invitation Forono Invitations Massenadou Invitation Sekamadou

Partenariat avec South Pole

South Pole

ArboRise est fière d’annoncer la conclusion d’un partenariat stratégique avec South Pole, leader mondial dans l’accompagnement de projets et de stratégies de réduction des émissions carbone. South Pole développe et finance des projets climatiques dans le monde entier (plus de 700 projets à ce jour), afin de réduire les émissions de carbone, protéger la biodiversité et favoriser l’adaptation des communautés locales les plus fragiles au changement climatique.

Dans le cadre de l’Emission Reduction Partnership Agreement signé avec South Pole, arboRise bénéficiera

  • des compétences techniques de South Pole pour obtenir la certification carbone de notre approche
  • des ressources de South Pole pour commercialiser les crédits carbone générés par nos campagnes de reforestation
  • d’un préfinancement sous forme de prêt pour couvrir les coûts de la phase de plantation

Pour rappel, arboRise et les familles-terrains s’engagent mutuellement sur une durée de 20 ans. Seuls les revenus des crédits carbone permettront de garantir une rémunération juste pour ces familles qui engagent leurs terrains dans notre projet.

Et seule une certification carbone permettra de garantir à nos bailleurs:

  • que les reboisements ont véritablement été mis en œuvre (réel)
  • que les reboisements n’auraient pas eu lieu sans le projet (additionnel)
  • qu’une croissance réelle de la biomasse peut être mesurée par rapport à une «baseline» (mesure initiale) en tenant compte des incertitudes et des risques de «leakage» (p.ex. si le projet induit des déforestations à d’autres endroits) (mesurable)
  • qu’un auditeur externe d’une organisation accréditée à audité le projet (vérifiable)
  • que le carbone séquestré sera conservé 100 ans (permanent)
  • Que le carbone séquestré n’est comptabilisé qu’une seule fois (unique)

L’accord avec South Pole est une étape essentielle pour pérenniser le projet et garantir sa viabilité économique à long terme.

Votation de l’Assemblée Générale

AG extraordinaire

Une étape majeure de l’aventure arboRise a été franchie hier soir 12 décembre lors de l’assemblée générale extraordinaire de notre association. Conformément à la proposition du comité, l’assemblée générale a voté à l’unanimité la dissolution de l’association et sa transformation en fondation arboRise.

Pourquoi?

La reforestation est une activité qui prend, naturellement, du temps. En conséquence arboRise s’engage dans des partenariats de très longue durée:

  1. en particulier avec les familles-terrains, les conventions s’étendent sur une durée de 20 ans. Suite à nos enquêtes sur place, nous sommes convaincus que seuls les revenus des crédits carbone permettront de garantir une rémunération juste pour les familles guinéennes qui engagent leurs terrains dans notre projet.
  2. pour nos bailleurs, seule une certification carbone leur garantira:
    • que les reboisements ont véritablement été mis en œuvre (réel)
    • que les reboisements n’auraient pas eu lieu sans le projet (additionnel)
    • qu’une croissance réelle de la biomasse peut être mesurée par rapport à une «baseline» (mesure initiale) en tenant compte des incertitudes et des risques de «leakage» (p.ex. si le projet induit des déforestations à d’autres endroits) (mesurable)
    • qu’un auditeur externe d’une organisation accréditée à audité le projet (vérifiable)
    • que le carbone séquestré sera conservé 100 ans (permanent)
    • Que le carbone séquestré n’est comptabilisé qu’une seule fois (unique)
  3. L’accord avec la société qui nous accompagnera dans le processus de certification aura une durée de 10 ans au minium.

Comment faire pour garantir la pérennité de nos partenariats?

Il faut de la stabilité pour œuvrer dans la continuité. Or l’expérience montre que les associations sont en général plus fragiles que d’autres structures, telles que les fondations dont les statuts et la gouvernance sont plus stablesC’est pourquoi le comité a proposé hier à l’assemblée générale extraordinaire du 12 décembre 2022 de transformer arboRise en une fondation d’utilité publique. Cela implique la dissolution de l’association et le transfert de ses actifs dans une Fondation arboRise, avec des objectifs statutaires identiques à ceux de  l’association.

Selon toute probabilité arboRise sera amenée à gérer des montants importants, il est donc nécessaire de garantir que ces ressources sont utilisées à bon escient. L’autorité fédérale de surveillance des fondation fournira cette sécurité en vérifiant que les fonds sont utilisés selon les buts statutaires. Un tel contrôle n’est pas obligatoire pour une association.

Enfin, une fondation est un gage de sérieux qui facilitera la levée de fonds.

Le vote formel nécessaire pour la dissolution de l’association et sa transformation en fondation a été soumis hier soir à l’Assemblée Générale qui a approuvé la proposition du comité à l’unanimité des 15 membres présents. Le comité a été mandaté pour mettre en œuvre cette transformation, prévue pour début 2023.

Nos vifs remerciements à tous.te.s les membres pour la confiance que vous nous avez accordée et pour votre fidèle soutient pendant ces 27 mois de vie associative. Ensemble nous avons obtenus de robustes résultats. Et ce n’est qu’un début!

Mesure de la biomasse par satellite

NDVI of the background

Comme il est extrêmement fastidieux de visiter chacun des 650 hectares restaurés par arboRise pour évaluer la santé des nouvelles forêts, nous avons cherché à mesurer à distance la croissance des arbres. Mais comment faire ? « NDVI sentinel 2 » est la réponse!

Le satellite Sentinel II de l’Union Européenne prend tous les 5 jours une photographie infrarouge du sol terrestre avec une résolution de 10m (1 pixel: 10m x 10m = 100m2). Les données fournissent de nombreuses indications sur une région, telles que l’humidité/aridité, la présence de feux, et également la nature de la végétation. Avantage non négligeable: les données sont disponibles gratuitement (voir sur le Sentinel Playground).

La valeur qui nous intéresse est le «NDVI» (Normalized Difference Vegetation Index) qui correspond au taux de couverture végétale au sol, un bon indice de la quantité de biomasse, donc un indice de la quantité d’arbres (les forêts apparaissent clairement sur les cartes avec une nuance de vert plus foncée).

On extrait pour chaque terrain reboisé, la valeur NDVI (= la nuance de vert) de chaque pixel et on en calcule la valeur médiane, la biomasse du terrain:

NDVI of a plot

Pour chaque terrain reboisé, on calcule ensuite la valeur NDVI médiane du «background», une superficie de 2km de côté autour du terrain (en soustrayant le NDVI des terrains présents dans le background)

NDVI of the background

Sur la base de l’indice de nébulosité de Sentinell II on élimine ensuite toutes les valeurs avec une couverture nuageuse probable supérieure à 90% (les taches violettes sur l’image ci-dessous):

Cloud level

On obtient ainsi pour chaque jour de données disponible (75 par année) et pour chaque terrain:

  • Le NDVI médian du terrain
  • La nébulosité à la verticale du terrain pour ce jour
  • Le NDVI médian du background
  • La nébulosité à la verticale du background pour ce jour

NDVI data…44815 lignes pour la période du 1er janvier 2021 au 22 novembre 2022…

Le graphique ci-dessous représente les valeurs NDVI de 2021 et 2022 sur une seule année. Les valeurs des jours où la nébulosité médiane du background sur un ou plusieurs terrains était supérieure à 90% ont été supprimées:

NDVI year-to-year

On remarque que le NDVI en 2022 est inférieur au NDVI 2021 (lignes jaunes et vertes en dessous des lignes rouges et bleues). A ce stade trois hypothèses sont possibles:

  1. Il s’agit peut-être d’un changement de calibrage du satellite ou de la mesure (mais c’est peu probable) et ce changement devrait alors s’appliquer uniformément à toutes les mesures 2022, or le NDVI du Background baisse significativement plus (-0,19) que le NDVI des Polygones (-0,16)
  2. L’année 2022 a peut-être été plus aride que 2021, mais ce n’est pas confirmé par la population qui affirme au contraire que 2022 a été plus pluvieuse
  3. Il y a eu plus de feux et de déforestation en 2022…

Il faudra chercher à comprendre la raison de ce changement. Pour l’instant les comparaisons annuelles devront donc être interprétées avec précaution.

Par contre on observe très clairement l’effet de la saison des pluies:

  • Un accroissement progressif de la biomasse de février à août
  • Une nébulosité importante entre juin et octobre (moins de données pour cette période à cause des nuages)

Excellente nouvelle: En 2021 les polygones (les terrains arboRise) ont un NDVI moyen inférieur de 5,2% au background NDVI (normal, arboRise reboise des terrains dénudés), mais en 2022 le NDVI des polygones est supérieur de 3% au NDVI du background ! Et on constate une croissance positive de la différence entre la biomasse des terrains et la biomasse du background, ce qui veut dire que la biomasse sur les terrains arboRise croît plus rapidement qu’aux alentours:

Difference polygons-background

Pour les terrains reboisés en 2021 on dispose de deux années de données et il est possible de les comparer: NDVI sentinel 2

Comparison table

La visualisation sur ce graphique permet d’identifier les «bons terrains» (en haut à droite) des «mauvais terrains» (en bas à gauche):

Graph of all plots

On constate que la majorité des terrains se situe dans la partie supérieure droite du graphique, une excellente nouvelle !

Mais quelle est l’adéquation de cette analyse satellitaire avec la réalité? Nous sommes allé voir sur place ce qu’il en est pour les terrains ID03 et ID09.

Pour le « mauvais » terrain n°3 on observe un sol appauvri suite à plusieurs années de cultures. Situé entre deux collines il s’agit probablement d’une zone de transhumance du bétail vers un point d’eau (bouses visibles). Le piétinement rend difficile la croissance de la végétation. On voit cependant de petits arbustes de 1,5m et 4 vestiges d’arbres totalement secs. Aucun signe de feu. Cette faible biomasse sur le terrain valide la mesure satellitaire du NDVI

ID03

En ce qui concerne le terrain n°9 il est impossible d’y pénétrer sans machette tellement la végétation est dense, en particulier les herbacées hautes de 3m. On voit plusieurs arbustes d’environ 2m et 3-4 arbres de 8m. A l’évidence ce terrain n’a été ni pâturé ni brûlé. Cette biomasse plus importante sur le terrain valide la mesure satellitaire du NDVI.

ID09

 

En conclusion les observations sur le terrain concordent avec les mesures de la biomasse par satellite. Il sera bien sûr nécessaire de confirmer cette corrélation à l’aide d’autres exemples.

Grâce à ces indices fournis par le Satellite Sentinel II nous pourrons ainsi cibler nos visites sur les terrains en forte croissance, pour en tirer des enseignements et partager ces bonnes pratiques avec les propriétaires des terrains, dont les images satellite indiquent qu’ils sont moins boisés. Cela servira de cas d’école dans le cadre des formations des familles terrains et des Comités de Gestion Communautaire.

Nous espérons également inspirer d’autres projets de reforestation qui pourront utiliser cette même technique pour évaluer la croissance de la biomasse sur leurs parcelles et gagner en efficacité.

Un immense MERCI à Sergiy pour son expertise en analyse de données GIS et NDVI sentinel 2 ainsi que ses précieux conseils !

arboRise: un cas d’étude pour l’IMD

IMD EMBA

Quel plaisir de célébrer avec Natascha, Thaís, Tiago et Faisal la remise de leur dossier « When Forests Meet Finance » à la direction de l’Executive MBA (IMD EMBA) de l’Institut for Management Development à Lausanne! Tou.te.s les quatre suivent cette formation en Management très exigeante et se sont passionnés ces derniers mois pour les activités d’arboRise.

Karl Schmedders, Professeur de Finance à l’IMD, s’est intéressé à la situation d’arboRise, passionnante du point de vue économique. En effet, comment rendre profitable une ONG active dans la reforestation ? Quels sont les enjeux sur les marchés du carbone ? Comment concilier les intérêts des investisseurs et ceux des familles guinéennes qui mettent à disposition leurs terrains pour la reforestation ?

Convaincu du potentiel pédagogique de ce cas d’étude, Karl a proposé à nos quatre étudiant.e.s d’en faire le sujet de leur Projet de Consulting Stratégique. Il s’agit d’une analyse approfondie du contexte d’un client – arboRise – pour lui recommander une ou plusieurs options stratégiques à même d’assurer son succès futur.

Les échange avec Natascha, Thaís, Tiago et Faisal ont été passionnants. Aucun.e ne connaissait la thématique de la reforestation, ni les règles des marchés du carbone et encore moins la situation des cultivateurs guinéens. Du point de vue d’arboRise, leurs questions et leurs suggestions ont également contribué à progresser dans notre maîtrise du sujet.

Au final leurs recommandations concordent avec notre intention de financer nos efforts de reforestation sur les marchés du carbone, soit en proposant des crédits carbone directement à des entreprises, soit en passant par un revendeur. Nous sommes également d’accord sur le fait que ces revenus devront principalement profiter aux familles guinéennes qui décident de reboiser certaines de leurs parcelles.

Il semble que cette analyse ait même le potentiel de devenir un véritable cas d’étude, enseigné à l’IMD.

Merci à Natascha, Thaís, Tiago et Faisal pour leur grand engagement et nos échanges conviviaux (et bonne chance pour leur IMD EMBA!) et merci à Karl Schmedders et à l’IMD pour cette belle opportunité de rendre visible les défis d’arboRise !

Expérience des seedballs: résultats finaux

Comptage counting Aufzählung

Résultats finaux de l’expérimentation sur le terrain

Pour rappel (voir publications du 15 août et du 15 septembre), notre expérience scientifique, financée par le Research Challenge de ETH for Development, visait à mesurer l’impact de l’enrobage des graines sur le taux de germination. Quelles sont nos conclusions?

Sur les 40 espèces forestières sélectionnées, les graines de 26 espèces ont pu être récoltées. Les 14 espèces restantes n’ont pu être identifiées à temps. Un premier comptage des pousses a eu lieu à la mi-juillet. Il été suivi d’un deuxième comptage de vérification à la mi-août. Ces comptages ont été rendus difficiles par l’abondance des adventices présentes sur le terrain. Ceci explique certaines incohérences, indiquées en rouge dans le tableau ci-dessous:

taux de germination germination rate Keimrate

Sur les 26 espèces de l’expérimentation 17 (65%) avaient déjà germé deux mois, respectivement trois mois, après le semi. La corrélation entre le taux de germination maximal par espèce obtenu dans l’expérimentation et le taux de germination théorique selon les sources scientifiques est de 68%. En moyenne le taux de germination maximal par espèce dans l’expérimentation atteint 54%, alors que leur taux de germination théorique est de 69%.

Avant d’analyser l’impact des seedballs nous avons voulu comprendre pourquoi huit espèces ont un taux de germination au moins 30% inférieur au taux théorique. Quelles pourraient en être les raisons ?

  • Parkia biglobosa (68% vs 99%) : la dormance physique de ses graines est importante et il est possible que notre prétraitement n’ait pas suffit à lever cette dormance ou que la germination soit simplement plus lente pour cette espèce.
  • Carapa procera (35% vs. 80%) : les graines de cette espèce sont récalcitrantes. Il est probable que certaines ont séché avant le semi et ainsi perdu leur pouvoir germinatif.
  • Syzygium guinéense spp (0% vs. 80%) : Les graines, également récalcitrantes, doivent être semées immédiatement après la cueillette des fruits selon Prota4U, car elles peuvent se gâter dans les 24 heures suivant leur stockage. Dans ce cas aussi, il est possible que les graines aient trop attendu avant d’être semées.
  • Prosopis africana (0% vs. 70%) : « Les résultats montrent une forte production de semences dont la majeure partie est soit attaquée soit pourrie. Malgré, l’existence d’une dormance tégumentaire, les graines de Prosopis africana ont la possibilité de germer in situ en l’absence de feu et du bétail mais avec un temps de latence assez long »[1]. Pour éviter le pourrissement des graines sous l’arbre semencier, il aurait peut-être fallu récolter sur bâche.
  • Pterocarpus erinaceus (0% vs. 50%) : la dormance physiologique est faible et il est surprenant que le traitement n’ait pas suffit à la lever, d’autant plus que la germination devrait commencer 6-10 jours après le semis selon Prota4U. Peut-être que la qualité des graines était mauvaise ?
  • Tectona grandis (0% vs 30%) : Selon Prota4U : « La “graine” de teck est en réalité un fruit qui peut contenir jusqu’à quatre vraies graines. […] Généralement, il y a une à deux graines viables par fruit, mais parfois les fruits sont stériles. La germination d’un même lot de graines peut débuter après une dizaine de jours pour se terminer après plusieurs années ; l’optimum de la germination est vers 35–45 jours. La dormance est difficile à lever et aucune technique vraiment fiable n’a été mise au point. […] Pour favoriser la germination, les graines ne doivent pas être totalement enfouies et ne doivent pas recevoir d’ombrage. » Il est possible que les graines aient été semées trop profondément dans les poquets et que l’enrobage ait nuit à la germination.
  • Vitex doniana (0% vs. 34%) : selon Prota4U les fruits non traités mettent parfois très longtemps à germer et il est possible que le feu accélère la germination. En effet la dormance physiologique est importante et l’intensité de traitement que nous avons appliqué n’a probablement pas suffi.
  • Terminalia Glaucescens (0% vs. 30%) : il est possible que les graines de cette espèce soient récalcitrantes. De plus sa dormance physiologique est importante.

Cette brève analyse permet deux conclusions :

  1. Le processus de fabrication des seedballs, qui requiert une période de stockage des graines, a un impact négatif sur le taux de germination des espèces récalcitrantes: sur les 6 espèces récalcitrantes parmi les 26, 3 espèces (50%) ont un taux de germination significativement inférieur à la normale, dans notre expérience.
  2. En revanche la dormance n’a que peu d’influence sur le taux de germination lorsque l’on utilise la méthode des seedballs: sur les 12 espèces qui requièrent un traitement intense pour lever la dormance, 7 espèces ont germé normalement. Sur les 14 espèces qui ne requièrent qu’un traitement modéré pour lever la dormance, 3 espèces ont mal germé.

 

Contrairement à l’hypothèse, selon laquelle les espèces anémochores, barochores et autochores seraient mieux adaptées au semi-direct et à la protection par enrobage, les résultats ne montrent aucune relation significative entre le type de propagation des graines et la germination en semis direct :

  • 6 sur 8 espèces anémochores ont germé (75%)
  • 10 sur 15 espèces zoochores ont germé (66%)
  • 1 sur 3 espèces barochores a germé (33%)

 

En ce qui concerne les traitements appliqués, l’absence de traitement (groupe C) et le traitement T1 (trempage) produisent les meilleurs résultats en moyenne, pour les deux comptages.

Pour huit espèces parmi les 17 qui ont germé, l’absence de traitement a produit les meilleurs résultats dans les deux comptages. Pour six autres espèces l’absence de traitement s’est avérée supérieure dans un des deux comptages. Seules 3 espèces ont préféré les traitements, mais dans 2 cas il s’agit du trempage. Une unique espèce, Lophira lanceolata, profite de l’enrobage, dans un des deux comptages.

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Il nous semble donc possible de conclure que, dans les conditions climatiques et écosystémiques de Linko, pour les espèces ci-dessus à l’exception de Lophira lanceolata, Vitellaria paradoxa et Afzelia africana, l’absence de traitement conduit à un meilleur taux de germination. Contrairement à notre hypothèse principale, l’enrobage des graines (méthode des boulettes de graines, ou « seedballs ») a un impact moindre ou même contre-productif sur le taux de germination. L’enfouissement des graines nues, sans traitement, dans des poquets, semble suffire à leur protection contre les oiseaux, les rongeurs et les parasites.

C’est un enseignement capital pour le projet arboRise : renoncer à l’enrobage des graines simplifiera de manière significative le processus de plantation. De plus, les ressources allouées à l’enrobage pourront être utilisées pour doubler la quantité de graines récoltées et ainsi atteindre une densité de 10’000 graines par hectare, soit 1 graine par m2.

Le taux de survie sur la parcelle d’expérimentation sera mesuré une année après l’ensemencement, en mai 2023. Par la suite les plants qui auront survécu sur le périmètre d’expérimentation pourront servir pour prélever des boutures, utiles à l’enrichissement des terrains reboisés par arboRise.

 

[1] Niang Diop F., Sambou B., Lykke A. M. : Contraintes de régénération naturelle de Prosopis africana : facteurs affectant la germination des graines, International Journal of Biological and Chemical Sciences, 2010, p. 1693-1705. file:///C:/Users/phili/Downloads/65578-Article%20Text-130554-1-10-20110415%20(1).pdf