Des équipements pour les familles

Les familles guinéennes engagées dans le projet sont extrêmement pauvres. Elles manquent d’habits et d’outils, même pour leurs activités agricoles habituelles. Lors de la première année du projet, les participants avaient souhaité un signe distinctif de leur appartenance au projet, que nous leur avons fournis, bien que nous soyons sceptiques sur leur réelle utilité. La deuxième année nous avons fourni des bâches aux familles-graines et des bottes aux familles-terrains:

  • Les grandes bâches ARBORISE-GUIDRE sont à placer sous l’arbre semencier pour y récolter les graines, pendant la durée de la phase de récolte.
    • La bâche rend les graines bien visibles et facilite la récolte.
    • Elle protège surtout contre les animaux qui pourraient se cacher dans les herbes ou les branchages sous les arbres.
    • Elle protège également contre les écorchures dues aux herbes épineuses.
  • Les bottes ARBORISE-GUIDRE protègent le bas des jambes des familles terrains lors de leurs déplacements et de leurs travaux d’ensemencement, de défrichage et d’établissement des bandes de protection.

En 2023, suite à la consultation des parties prenantes, nous avons choisi une approche plus fine: chaque famille a pu, au moyen d’un questionnaire, choisir l’équipement individuel qui lui serait le plus utile. Comme on le voit ci-dessous les choix se sont portés avant tout sur les bâches, les imperméables et les bottes:

Equipements individuels individual equipments

Pour favoriser la collaboration nous avons également proposé des équipements collectifs dans chaque village. Les familles-graines, en majorité des femmes, ont opté pour des grillages et les familles-terrains, en majorité des hommes, ont choisi des des charrues:

Equipements collectifs shared equipments

Mais pourquoi les femmes ont-elles choisi des grillages?! Il faut savoir que, dans la plupart des village, les femmes constituent ensemble des périmètres maraîchers où elles cultivent des légumes (oignons, aubergines, etc.), chacune sur une petite parcelle, un peu comme dans des jardins familiaux. Or ces périmètres maraîchers doivent être protégés contre le bétail et les animaux sauvages, en général par des barrières en bois. En région tropicale ce bois mort se décompose très rapidement, à cause de l’humidité à la saison des pluies et à cause des insectes. Les femmes doivent donc continuellement aller chercher du bois pour entretenir la barrière et cela leur prend beaucoup de temps, en plus de toutes les tâches qu’elles ont à assumer. On comprends mieux l’utilité des grillages: c’est plus durable et c’est un gain de temps important.

Transporter 326 bâches, 160 imperméables, 57 paires de bottes, 104 rouleaux de grillage et 25 charrues n’est pas une mince affaire, surtout sur les routes guinéennes. Mais le petit bus, plein à craquer, a parfaitement rempli sa mission:

chargement des équipements

Les équipements sont bien arrivés à Linko où ils ont été répartis en 26 lots (un pour chaque village):

Déchargement des équipements

Et au final, chaque Comité de Gestion Communautaire a réceptionné les équipements collectifs dans son village, et chaque famille a reçu l’équipement individuel qu’elle avait commandé. Nous avons pu le vérifier dans les villages de Linko, Kala, Sékamadou et Koyola, lors de notre visite terrain du mois de mars.

Au final notre projet contribue à accroître la sécurité et à diminuer la pénibilité du travail dans les communautés, et à susciter de grands sourires:

 

 

Nouveau cycle à Samana

arboRise en Guinée
En 2024 arboRise lance un nouveau cycle de reforestation dans la sous-préfecture de Samana, voisine de Linko.
Cela fait plusieurs mois que cette nouvelle étape se prépare, avec une visite de reconnaissance en juin 2022, une consultation des parties prenantes dans cinq villages en janvier 2023 et l’étude de faisabilité avec notre deuxième partenaire, EcoAct, jusqu’à l’envoi du document de description du projet au standard Verra en décembre 2023.
Ces images de notre reconnaissance en juin 2022 montrent la similitude entre Linko et Samana où nous avons observé la même densité de population, le même type d’agriculture, la même déforestation …et le même accueil enthousiaste dans les villages:
vues de la Préfecture de Beyla 1  vues de la Préfecture de Beyla 2
Cet accueil chaleureux se confirme lors de la consultation des parties prenantes, avec notre partenaire EcoAct : tant les autorités préfectorales que sous-préfectorales ou villageoises (chefs de villages, conseils des sages) nous promettent tout leur soutien pour assurer le succès du projet dans leur région:
Le Préfet de Beyla  Devant le bureau de la sous-préfecture de Samana
Dans le village de Sokourala l’instituteur organise même pour nous un défilé de sa (nombreuse) classe et des récitations par ses élèves. C’est l’occasion rêvée de lui offrir « l’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono (qui a inspiré le projet arboRise), à lire avec les enfants.
cortège des enfants de Sokourala récitations des enfants de Sokourala Remise de "l'homme qui plantait des arbres" à l'instituteur de Sokourala
Consultation des parties prenantes
La consultation des parties prenantes (ci-dessus) permet de présenter le projet, ses bénéfices mais aussi ses risques, pour ensuite recueillir les réactions et les demandes de la population dans des «focus groups» (ci-dessous Solène et Axelle d’EcoAct en grande conversation avec les femmes du village de Gbeife):
consultation des femmes 1 consultation des femmes 2
Mais vous vous demandez « c’est où Samana ?! » 
On voit ci-dessous la carte de la Guinée et la zone A, qui représente le périmètre que nous avons commencé à reboiser en 2021 (la sous-préfecture de Linko se situe dans le tiers supérieur de la zone A). A droite, la région B est notre deuxième périmètre de reboisement, et la sous-préfecture de Samana se situe tout à l’Ouest de cette région B, juste à côté de Linko (Samana est ici sur Google Maps). L’objectif de ce deuxième projet est de reboiser cette région en sept ans, avec ici aussi, l’aide de 2000 familles issues de 100 villages.
arboRise en Guinée
Cette extension s’inscrit dans l’objectif statutaire de la fondation arboRise : « Les campagnes de reforestation de la fondation sont mises en œuvre dans les pays situés au sud de l’Afrique de l’Ouest (notamment Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin) dans le but de créer un corridor de faune et de flore reliant, par des agroforêts, les parcs naturels de ces pays ». On le voit bien sur l’image ci-dessus : les régions A et B (et la future région C) bordent les parcs naturels et les réserves de faune de Haute-Guinée. Chaque région de reforestation peut être schématisée sous forme d’un rectangle de 30km x 80km et on voit ci-dessous une projection ce fameux futur corridor naturel entre deux grandes réserves naturelles.
corridor écologique

Cela semble ambitieux ? Certainement. C’est proportionnel à l’enjeu, car le réchauffement climatique touche ces régions de plein fouet et il faut urgemment créer une barrière contre la progression du désert en renforçant la biodiversité.

Dans l’immédiat notre défi est de bien réussir notre intégration à Samana, qui commence par l’identification des 25 villages que nous allons accompagner pendant les 3 prochaines années. Pour cela il faut constituer une équipe, trouver un lieu pour notre base vie, acheter le matériel nécessaire, …et trouver les financements ! et ça c’est le rôle de notre partenaire EcoAct qui recherche activement un acteur intéressé par le carbone que notre projet va absorber.
A ce propos, vous n’êtes toujours pas convaincu.e par les crédits carbone ? C’est compréhensible parce que c’est complexe : c’est pourquoi on a récapitulé tous les arguments pour ou contre dans ce dialogue sur la compensation carbone. Bonne lecture !

Lancement de la campagne 2024 à Linko

Campagne 2024 à Linko

Le 16 janvier c’est la saint Marcel, le patron des grainetiers. Cela tombe bien, c’est aujourd’hui que nous lançons la campagne 2024 dans la sous-préfecture de Linko.

Ce sera la troisième et dernière année du cycle de reforestation dans la Commune Rurale de Linko. L’année prochaine débute un nouveau cycle de trois ans dans la sous-préfecture voisine de Damaro. Mais avant cela, il y a encore beaucoup à faire:

  • D’abord vérifier que les travaux 2023 ont bien été achevés et que les terrains reboisés jusqu’ici sont bien signalés et protégés par des pares-feux efficaces.
  • Ensuite il faut répéter les consignes de prévention des feux et d’entretien des terrains.
  • C’est aussi l’occasion de mettre en évidence les bons exemples: les bandes de protection modèles, les taux de germination élevés, les haies-vives fournies, etc.
  • Et enfin c’est le moment de lancer les travaux de récolte de graines, de planifier les dates de livraison, d’identifier de nouvelles familles-terrains, etc.

C’est lors de cette première tournée dans les villages du premier groupe que Mme Saran Keita, à Fanzan, nous a montré les superbes plants de pois d’Angole semés en mai 2023 et dont la récolte s’annonce très prometteuse, son sourire en est la preuve:

KZLAN23 : un immense succès

KZLAN23

La KZLAN23, la levée de fond virtuelle organisée par Karnotz Corp a permis de lever plus de Fr. 22’800.- pour arboRise !!!

960 donations en 48 heures, une performance impressionnante et des moyens vraiment bienvenus pour notre campagne de plantation 2024.

MERCI à tous.te.s les streameureuses qui ont animé infatigablement cet événement, en organisant des défis, en fixant des objectifs, en motivant leurs followers à récolter des dons. Quel travail!

Streameurs et streameuses

Voilà qui change l’image habituellement associée au streaming. Nous avons découvert:

  • une équipe de jeunes soudée, accueillante et très reconnaissante envers l’action d’arboRise pour l’environnement
  • une organisation impressionnante (journaliste invitée, 2 photographes, studio d’enregistrement d’interview)
  • un matériel à la pointe de la technologie
  • une ambiance festive, joyeuse et pimentée de grands éclats de rire et d’exclamations de fierté
  • des centaines de followers qui suivent les jeux et les défis en direct

…bref, tout l’inverse de ce qu’on imaginait. Vive les streamers ! vive les streameuses !

Merci à Antonin « Shine » Victor et à l’équipe de Karnotz Corp de créer ainsi des ponts entre des mondes qui jusqu’ici ce se parlaient pas. Merci aussi à Exploria pour la mise à disposition des lieux parfaitement adaptés. Et MERCI à toutes les donatrices et tous les donateurs pour votre soutien très généreux lors de cette KZLAN23 💚💚💚💚💚💚💚

chez Explorit

 

Fondation de la Coopérative arboRise

assemblée constitutive de la coopérative

Réunir toutes les familles au sein de la Coopérative des familles arboRise de Linko vise plusieurs objectifs:

  1. favoriser la confiance mutuelle entre les familles
  2. offrir un espace d’échange de bonnes pratiques
  3. permettre aux premiers intéressés de définir eux-mêmes, sans intervention d’arboRise, la clé de répartition des revenus des crédits carbone.
Cela mérite une explication.
Certains pensaient, au début, que le projet allait, en quelque sorte, mettre en compétition les familles-terrains et distribuer plus d’argent aux familles sur les terrains desquelles les arbres poussent le mieux. Une forme de rivalité entre les familles et les villages était alors perceptible, chacune critiquant les autres, convaincue d’appartenir à celles qui travaillent bien (une attitude pas si différente de ce que l’on observe en Europe, où chacun s’estime très vertueux en matière d’émissions de CO2, par rapport aux autres).
Or c’est totalement l’inverse qui va se passer, pour une raison très simple : l’auditeur (ou l’auditrice) de notre standard de certification carbone ne mesurera pas la biomasse de chacun des 6000 hectares que nous aurons reboisés dans 9 ans. Il ou elle mesurera le carbone sur un échantillon représentatif. Et les revenus carbone du projet seront calculés à partir de cet échantillon.
Si, parmi cet échantillon, il n’y a, par hasard, que des terrains avec une forte densité d’arbres, tout le monde sera content : la moyenne de l’échantillon sera élevée et toutes les familles – pas seulement les familles dont les terrains auront été mesurés – pourront recevoir des revenus élevés. Mais si, dans l’échantillon, se trouvent des terrains dont les arbres ont été coupés, c’est tout le monde qui en pâtira.
Cette moyenne de biomasse mesurée dans l’échantillon est ainsi un bien commun partagé entre toutes les familles. Toutes les familles ont ainsi intérêt à s’entraider pour que tous les terrains se portent bien et faire fructifier ce bien commun. C’est la raison de la création de la coopérative : offrir une structure qui facilite cette collaboration, pendant les 27 prochaines années. Le projet arboRise renforce ainsi la solidarité au sein des communautés (voir notre charte éthique). La main qui appelle à l’aide se transforme ainsi en une chaîne de personnes qui s’entraident:
arboRisese donner la main
Les statuts de la coopérative initiée par arboRise s’inspirent fortement des recherches d’Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie pour ses travaux sur la bonne gouvernance des biens communs. Ils visent en particulier à garantir la parité de genre au sein du Comité Coopératif, l’organe de la Coopérative qui proposera la clé de répartition des revenus aux membres. N’hésitez pas à nous demander plus de détails sur le mécanisme de partage des bénéfices, si cela vous intéresse.
Fonder une coopérative nécessite de rassembler tous les coopérateurs et coopératrices, 265 personnes dans notre cas. Plus les représentants des Comités de Gestion Communautaires de chaque village et autres représentants des autorités…nous étions plus de 300 au final.
300 invité.e.s pour lesquel.le.s il a fallu prévoir un hébergement, un ravitaillement, un lieu de rencontre, etc. etc. Et tout cela en pleine brousse.
Assemblée Générale de la Coopérative
Une fois de plus, notre partenaire GUIDRE s’est acquitté de cette tâche avec brio. Les familles des villages les plus éloignés sont arrivées le soir précédent et ont été hébergées par des familles de Linko. La radio rurale a pu diffuser une table ronde avec quelques bénéficiaires (photo en bas à droite). Et tout s’est bien passé le jour de l’assemblée constitutive. Il faut dire que nous avions bien anticipé les choses puisque nous avions préparé l’événement avec les Comités de Gestion Communautaires en mai. Un grand MERCI à notre partenaire GUIDRE pour son professionnalisme et son engagement. 
La prochaine étape est l’accompagnement du processus d’élection des organes de la Coopérative lors de la prochaine Assemblée Générale.

Périmètres de conservation

cours d'eau

Pour augmenter l’impact environnemental d’un projet carbone, le Gold Standard demande à chaque projet de définir un périmètre de conservation équivalent à 10% de la superficie du projet. Cette zone doit être préservée de toute activité d’exploitation et ne peut pas prétendre à recevoir de revenus des crédits carbone. C’est véritablement un périmètre dédié à la biodiversité.

Plus facile à dire qu’à faire, car dans le cas d’arboRise cela implique de trouver plus de 180 hectares pour chaque cycle de 1500 hectares. Fort heureusement les communautés avec lesquelles nous travaillons sont très intéressées à préserver leur environnement. Elles savent exactement quels endroits, sur la superficie du village, sont importants. Il s’agit par exemple

  • des têtes de sources (là où l’eau jaillit de terre) qui sont très fragiles et vitales pour fournir l’eau nécessaire au village: pour la cuisine, pour le maraîchage, pour le nettoyage, etc.
  • des forêts sacrées, qui entourent fréquemment les villages et dans lesquelles il est interdit de pénétrer sous peine de très graves ennuis. Ces reliquats de forêt primaire sont de véritable réservoirs de biodiversité, pourvoyant de la nourriture aux animaux et des semences aux alentours. Ces forêts sont également menacées lorsque la modernité remplace les traditions ancestrales.
  • des bosquets où ont lieu les initiations rituelles des jeunes hommes et des jeunes filles.
  • des zones humides: cours d’eau, marigots, bas-fonds, etc. qui abritent fréquemment des espèces rares.

forêt sacrées sacred forest

Ces zones sensibles et précieuses ne sont actuellement que protégées par la tradition et ses gardien.ne.s. Or l’Etat guinéen, dans le Code Forestier, prévoit un soutien aux communautés qui souhaitent protéger certaines zones. Il est possible de procéder à la mise en défens de ces surfaces, ce qui les protège légalement pendant 99 ans. Concrètement cela veut dire que ces endroits sont dorénavant aussi sous la protection de l’Etat, représenté par le service des Eaux et Forêts du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Des sanctions sont prévues pour toute personne coupable de dégradation de ces zones protégées.

Chaque village a ainsi procédé à une délibération pour identifier la ou les zones à mettre en défens, le plus souvent des forêts sacrées. Puis ces zones ont été géoréférencées par notre partenaire GUIDRE, dont le directeur est responsable régional du consortium APAC. Chaque village a demandé officiellement la mise en défens au service des Eaux et Forêts et finalement le Préfet de Kérouané a signé les 25 attestations de mises en défens, pour une superficie totale de presque 200 hectares, préservés ainsi de la pression anthropique.

Carte des périmètres de conservation:                                                          Une attestation préfectorale:

zones conservées conservation zonesAttestation du préfet

Les arbres vus de l’espace

2022-035

Depuis une année nous mesurons le NDVI, c’est à dire la biomasse sur les terrains reboisés, à l’aide d’images du satellite Sentinel II de l’Union Européenne. Pour valider cet outil il faut s’assurer que les valeurs des mesures satellitaires correspondent à la réalité observée sur le terrain.

C’est ce que nous avons voulu savoir lors de notre dernière visite de supervision. Nous avons visité 15 terrains reboisés en 2021 et 2022 parmi les plus extrêmes en termes de biomasse mesurée par satellite: en gros les meilleurs et les pires terrains. Sur cet échantillon non-représentatif les observations sur 11 terrains correspondent aux valeurs du satellite (70%). Pour les 4 terrains restants, les valeurs satellitaires sont trop négatives dans 3 cas sur 4.

Les mesures satellitaires semblent ainsi pouvoir être utilisées pour aider nos bénéficiaires en leur disant où se situent leurs terrains, en termes de biomasse, par rapport à tous les autres terrains. Cela leur permettra d’agir en connaissance de cause, par exemple en enrichissant leurs parcelles avec de nouvelles graines ou avec des sauvageons si la biomasse est inférieure à la moyenne.

Voici quelques exemples de bonnes correspondances:

Terrain 2021-034, proche de Oussoudougou. La bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,211) reflète la réalité sur le terrain:

2021-034

Terrain 2021-015, proche de Diaragberela. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,156) reflète la réalité sur le terrain:

2021-015

Terrain 2021-016, proche de Diaragberela. La relativement bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,203) reflète la réalité sur le terrain:

2021-016

Terrain 2021-056, proche de Konko. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,143) reflète la réalité sur le terrain:

2021-056

Terrain 2021-044, proche de Fansan. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,183) reflète la réalité sur le terrain:

2021-044

Terrain 2021-031, proche de Talinko. La mauvaise valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,174) reflète la réalité sur le terrain:

2021-031

Terrain 2022-035, proche de Talinko. La bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,262) reflète la réalité sur le terrain:

2022-035

 

Et voici les 4 cas de non-corrélation:

 Terrain 2021-004, proche de Linko. La valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,152) est mauvaise et ne reflète pas tout-à-fait la réalité sur le terrain, qui est meilleure, peut-être grâce à l’effet de la saison des pluies:

2021-004

Terrain 2021-009, proche de Linko. La valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,163) est mauvaise et ne reflète pas du tout la réalité sur le terrain, qui est bien meilleure:

2021-009

Terrain 2022-150, proche de Linko. Les observations sur le terrain ne correspondent pas avec la bonne valeur NDVI de février 2023 en saison sèche (0,226):

2022-150

Terrain 2022-191, proche de Diaragberela. Les observations sur le terrain touffu ne correspondent pas à la mauvaise valeur NDVI (0,182):

2022-191

arboRise à Scientifica

Scientifica

La foire scientifique Scientifica a accueilli arboRise les 2 et 3 septembre 2023. Organisée par l’ETHZ et l’Université de Zurich, il s’agit du plus grand événement de vulgarisation en Suisse.

Grâce au fond de recherche mis à disposition par ETH for Development, nous avons pu mener de nombreuses recherches importantes sur le terrain.

1️⃣ https://arborise.ch/experimentation-sur-les-boulettes-de-graines/
2️⃣ https://arborise.ch/premiers-resultats-de-lexperience-sur-les-seedballs/
3️⃣ https://arborise.ch/experience-des-seedballs-resultats-finaux/
4️⃣ https://arborise.ch/parties-de-jeu-a-diaradouni/

Merci à @ETH4D de nous avoir invités sur le stand de Scientifica. Nous avons pu ainsi partager nos apprentissages avec de nombreux visiteurs 👨‍👩‍👧‍👦 et aussi mener des discussions prometteuses avec de futurs partenaires potentiels !

Nous sommes vraiment heureux d’avoir pu contribuer à des solutions naturelles basées sur la science grâce à ces recherches.

Planter des arbres est-ce utile?

plantage d arbre

La plantation d’arbres pour sauver la planète est-ce vraiment utile ? On entend parfois cette question. Alors, vrai ou faux ?

« La plantation d’arbres prend beaucoup de temps. »

Vrai et faux. Vrai: une forêt prend une trentaine d’années avant d’atteindre sa taille maximale. Ce qu’on oublie c’est que c’est justement pendant ces premières années que les arbres absorbent le plus de CO2 ! Ensuite, une forêt à maturité conserve le carbone. Elle en absorbe toujours, certes, mais elle en relâche presque autant, sous forme de bois mort qui se décompose. Donc un projet de reforestation a un impact immédiat sur le climat.

« Au début les arbres sont tout petits. »

Vrai. Les arbres que nous plantons atteignent 2 mètres après 3 ans. Mais ce qu’on oublie c’est qu’il y en a beaucoup : environ un petit arbre tous les 3 mètres carrés, sachant que nous semons 10’000 graines par hectare (un hectare = 10’000 mètres carrés), dont 6’000 germent et environ la moitie survit après 3 ans. 3000 petits arbres sur un hectare ça fait beaucoup de biomasse ! Et notre projet de plantation d’arbres couvre 500 nouveaux hectares par année, donc 1’500’000 petits arbres par année !

« Les plantations d’arbres sont fragiles. »

Vrai. Mais une centrale nucléaire à l’arrêt à cause de problèmes techniques ou parce qu’il n’y a plus assez d’eau dans les fleuves pour la refroidir, c’est aussi fragile. Un barrage sans eau parce qu’il ne pleut plus, c’est aussi fragile. Un panneau photovoltaïque par temps nuageux, c’est aussi fragile. Il faut arrêter de croire que la nature est plus fragile que la technique. La nature nous survivra, pas nos machines.

« Réduire les émissions de CO2 c’est mieux que le plantage d’arbres. »

Vrai et faux. Bien sûr que c’est important de ne pas continuer à émettre du carbone dans l’atmosphère, car si nous dépassons 380 Gigatonnes de CO2 d’ici 2032, la température moyenne sur terre va augmenter dangereusement. Et donc il est important d’abandonner les énergies fossiles, d’augmenter l’efficacité énergétique et de moins consommer. Mais il faudra bien, une fois ou l’autre, retirer tout ce carbone de l’atmosphère ! Et ça, seule la plantation d’arbres peut le faire. 

Des étudiant.e.s de l’ISAV sur le terrain

12 étudiant de l'ISAV à Linko

12 étudiants et étudiantes de l’ISAV rejoignent l’équipe d’arboRise/GUIDRE pour réaliser leur travail de fin d’études.

L’Institut Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire de Faranah forme plusieurs centaines de diplômés et diplômées chaque année et propose sept types de formations dans le domaine de l’agronomie : agriculture, agroforesterie, eaux et forêts environnement, économie rurale, élevage, génie rural et vulgarisation agricole. L’ISAV est dirigée par Madame Prof. Mabetty Touré (dont la thèse de doctorat Les rapports de genre et la filière néré en Haute Guinée a été riche d’enseignements pour arboRise).

Notre partenaire GUIDRE entretient historiquement d’étroites relations avec l’ISAV, puisque son directeur exécutif, Saïdou Marega, en est lui-même issu et a fondé GUIDRE alors qu’il était encore étudiant. L’une des missions statutaires d’arboRise étant la diffusion de ses expériences, en particulier dans le monde académique (voir le cours dispensé à Berlin dans le cadre du Joint Master in Global Economic Governance & Public Affairs), nous avons le plaisir d’accueillir 12 étudiants et étudiantes de l’ISAV sur le terrain à Linko. Puisque l’ISAV a pour mission d’assurer la formation initiale et continue dans le domaine agronomique des cadres supérieurs de l’Etat, notre approche pourra ainsi les inspirer dans leurs futures fonctions.

Accuil par le Maire de la CR de Linko

Les 12 étudiant.e.s exposent les sujets de leurs travaux au Maire de la Commune Rurale de Linko

Les 12 étudiant.e.s sont constitués en quatre groupes :

  • L’équipe de Boïdou (Monsieur Koïkoï Inapogui, Madame Mawain Zoumanigui, Monsieur Mamady II Konaté) travaillera sur le thème de l’atténuation du changement climatique par les tonnes du CO2 séquestrés grâce au reboisement diversifié d’espèce d’arbre dans le District de Boïdou.
  • L’équipe de Kogneni (Madame Kolykovo Haba, Monsieur Labilé André Sagno, Monsieur Alfred Lamah) travaillera sur l’approche participative de gestion du patrimoine forestier dans le District de Kogneni.
  • Léquipe de Diaragberela (Madame Kèbè Soropogui, Monsieur Lamine Tokssa Camara, Monsieur Dagnan Onivogui) travaillera sur le reboisement participatif des écosystèmes dégradés dans le District de Diaragberela
  • L’équipe de Konko (Madame Madeleine Guilavogui, Monsieur Cécé Foromo Tokfa Haba, Monsieur Bienvenu Dramou) travaillera sur la gestion des crédits carbones de qualité certifiée, selon le Gold Standard dans le secteur de Konko.

Nous souhaitons bonne arrivée à ces futurs diplômés et nous réjouissons de partager nos connaissances sur le terrain.